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SUITE SIBERIENNE

2000-2001

 

Suite sibérienne est une pérégrination en Sibérie extrême-orientale, le long du fleuve Amour, de Khabarovsk à Nikolaïevsk na Amure, durant les mois d’août et septembre 2000 et 2001, sur le fleuve, le long des rives, de villages en villages de pêcheurs nanaïs et oultches.

 

Des artères, des veines, des vaisseaux sanguins. Sur une carte russe, le fleuve Amour ressemble à un organisme humain. Au lit principal se greffent de multiples rivières, distribuant de part et d’autre des villages établis sur une île, une rive ou sur une langue de terre ferme. Le fleuve est source de subsistance, c’est l’un des fleuves les plus poissonneux au monde. Sur près de 4500 kilomètres, de la Mongolie au détroit de Tartarie, il charrie dans ses eaux lourdes les légendes des Oultches, des Nivkhs et des Nanaïs. Telle une divinité, il règne sur ces peuples de pêcheurs dont il façonne la vie, inspire l’art, les traditions, les croyances.

Expositions :

     Festival Peuple et Nature, La Gacilly, 2006

     Festival Images en Scène, Limoges, 2006

     Centre Atlantique de la Photographie, Brest, 2003

     Festival Chroniques Nomades, Honfleur, 2002

« Au panoramique qui s’était déjà imposé en Mongolie, Sophie Zénon adjoint un format carré, plus propre à saisir les détails d’un logis, d’un visage. D’un format l’autre s’inscrit comme une respiration du fleuve. Ainsi, en vingt-huit stations, se raconte cette histoire entre « l’eau et les rives, les gens et le fleuve », entre lignes et ombres. »

Jean-Pierre Thibaudat, Libération, 30 mai 2002.

 

« Après avoir longuement photographié la Mongolie, son immensité, les rapports de ses habitants avec la nature et le sacré, Sophie Zénon a poursuivi sa « châsse à l’âme » : entre Khabarovsk et Nikolaïevsk na amure, elle s’est laissé dériver au fil de l’Amour, le fleuve nonchalant aux eaux boueuses qui irrigue la Sibérie extrême-orientale.

(...)

Le fleuve est axe de vie et de pensée, comme le suggèrent les panoramiques autour desquels Sophie Zénon organise les images de la vie souvent en diptyques ou en triptyques. Elle nous livre ici une méditation au fil de l’eau et des rencontres. Ses notes de voyage, comme autant de petites touches, composent le portrait d’un peuple et de son univers à travers ses relations avec le fleuve »

Jean-Christian Fleury, critique.

Texte d’introduction de l’exposition Chroniques Nomades, mai 2002.

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