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MON(S)TREZ-VOUS !

Un atelier de Sophie Zénon (photographe) et Gwenaëlle Abolivier (écrivain) avec la classe de 4ème de Jessee Blery. Collège Anne de Montmorency, Fère en Tardenois.

 

Cet atelier a été développé dans le cadre d'une résidence de création portant sur la mémoire du château de Villers-Cotterêts, future Cité internationale de la langue française. Il a été mené en coopération avec le pôle photographique Diaphane et le CMN (Centre des Monuments Nationaux).

L’architecture de la Renaissance et notamment les motifs sculptés du château de Villers-Cotterêts (grotesques, feuillages, amour, etc…) ont servi de point de départ à un travail photographique sur le portrait et les monstres, enrichi de références puisées dans l’histoire de l’art, notamment des oeuvres des photographes Charles Fréger, Cindy Shermann, JR, Pierre et Gilles et de l’artiste Arnulf Rainer. 

« Au lendemain de la Guerre de Cent Ans (1337-1453), l’architecture française s’éloigne doucement du style gothique. Mouvement intellectuel et artistique né en Italie, la Renaissance qui redécouvre notamment l’Antiquité se déploie en France au XVIe siècle. Appelés à la cour de François Ier, les artistes italiens et leurs œuvres influenceront les maîtres-maçons français. Harmonie des lignes, symétrie ainsi que retour des ordres antiques sont les nouveaux critères de beauté. 

Parmi les plus remarquables et singuliers de la Renaissance, le logis du château de Villers-Cotterêts reprend une partie de ce vocabulaire. La loggia au centre est flanquée de colonnes et piliers ioniques et corinthiens pour rythmer la façade. L’influence italienne se retrouve dans les décors exubérants à l’intérieur, dans les escaliers ou la chapelle : putti (petits enfants), coquille, feuillage, têtes d’anges ailés, ou mascarons (masques).».

(texte extrait du titre de présentation du château de Villers-Cotterêts)

Qu'est-ce qu'un monstre ? Connaissez vous des monstres célèbres ? Comment appelle t-on une représentation de soi même ? Un autoportrait est-il toujours ressemblant ?

Après avoir réfléchi à ces questions, les élèves ont conçu des accessoires pour confectionner leur monstre. Ils ont notamment dû tenir compte du fait d’être masqués en raison du contexte sanitaire actuel. 

 

Une fois leur masque terminé, les élèves sont venus se photographier mutuellement (travail en binôme), dans un studio photo aménagé en classe. Séance de prises de vues à l’aide de lumières afin de travailler à la mise en scène, aux postures, à l’expressivité.

 

Les photographies réalisées ont été imprimées en copie laser couleur afin que les élèves puissent intervenir aisément sur leur visuel. Ils ont retouché leur photographies à l'aide de feutres, pastels, peintures … afin d'accentuer l'expressivité des portraits.

 

Ils ont ensuite fabriqué un cadre en carton de format carré (seule contrainte imposée pour rappeler les caissons de la Renaissance) sur lequel ils sont également intervenus.

 

Les élèves ont travaillé un texte autour de plusieurs axes :

  • Le portrait chinois (Si j’étais une couleur …Si j’étais un animal … Si j’étais un monstre … : éléments de descriptions, caractère, pouvoirs, son histoire, de quels éléments j’aurais besoin pour me transformer… / jouer avec les synonymes, les contraires…)

  • Court dialogue en soi et son monstre (Que dirais-tu à ton monstre ? Que pourrais-tu lui demander ? Qu’est-ce qu’il pourrait te dire ou demander ? )

  • Réalisation un acrostiche du mot Monstre. Ce sont ces acrostiches qui ont été conservés pour mettre en forme le polyptyque.

Enfin, les élèves ont construits eux-mêmes le polyptyque en faisant dialoguer les acrostiches et les photos montées dans leurs cadres, dans un soucis d’harmonie générale.

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