UNE VIE DE CHÂTEAU
Atelier de Sophie Zénon (photographe) et Laurent Contamin (écrivain) avec Fabrice Prudhommeaux, responsable animation Ehpad François 1er de Viller-Cotterêts.
Cet atelier a été développé dans le cadre d'une résidence de création portant sur la mémoire du château de Villers-Cotterêts, futur Cité internationale de la langue française. Il a été mené en coopération avec le pôle photographique Diaphane et le CMN (Centre des Monuments Nationaux).
A la fin XIXè siècle, des travaux dans le château sont ordonnés afin d'accueillir jusqu’à 1800 reclus et dégraderont une partie de l’architecture fastueuse d’antan. Réfectoire, infirmerie et dortoirs sont aménagés, comme le dortoir des hommes dans l’ancien théâtre de Louis-Philippe, ou celui des femmes infirmes dans l’ancienne chapelle royale. Les murs sont abattus pour obtenir des salles vastes afin de faciliter la surveillance. De même, des barreaux et des grillages sont fixés aux fenêtres pour éviter les fuyards et les accidents.
(texte extrait du titre de présentation du château de Villers-Cotterêts)
http://www.chateau-villers-cotterets.fr/Explorer/Un-peu-d-histoire/Une-histoire-passionnante
Le thème retenu par cet atelier est celui de l’évocation de la mémoire du château de Villers-Cotterêts à l’époque où celui-ci abritait de 1889 à 2014 une maison de retraite. Ouvert en juillet 2014, l’EHPAD François 1er accueille en partie les anciens résidents du château de Villers-Cotterêts.
J’ai proposé pour cet atelier 2 axes de travail photo :
1/ En écho aux photographies d’archives issues de la base Regards du CNM, les résidents se sont attachés à un moment de leur vie quotidienne en photographiant un espace de vie de l’actuelle maison de retraite (restaurant, infirmerie, chambre, couloir, etc..).
Ils ont demandé au personnel soignant - notamment à celui qui a connu les espaces de vie du château - de se mettre en scène dans ces espaces.
Ils se sont enfin également mis en scène dans les photos d’archives, via la projection de ces archives sur un mur blanc.
Cet exercice visait à développer son imaginaire, ses capacités de communication, à travailler de manière bienveillante en laissant la place à l’empathie et au dialogue.
2/ Les résidents ont travaillé en duo sur le portrait, envisagé comme un dialogue entre le photographe et son modèle.
Portrait du corps / visage / détails du corps en suggérant de multiples approches via la variété des plans.
Etude des notions de base de la photo mais surtout prétexte pour mieux se connaître et créer des liens.
Enfin, l’une des séances a été consacrée à une discussion autour de la mémoire des lieux, de la préservation - ou non - des ruines, de l’importance de la transmission de l’histoire, à partir de la projection de mon film « Pour vivre ici » portant sur le Hartmannswillerkopf, site vosgien de la première guerre mondiale.